Parcoursup étrillé, Blender encensé : l'actualité démontre la force du libre - Décryptualité du 25 mai 2020
Titre : Décryptualité du 25 mai 2020 - Parcoursup étrillé, Blender encensé : l'actualité démontre la force du libre.
Intervenantt·e·s : Nolwenn - Nico - Manu - Luc
Lieu : April - Studio d'enregistrement
Date : 25 mai 2020
Durée : 15 min 30
Écouter ou enregistrer le podcast
Revue de presse pour la semaine 21 de l'année 2020
Licence de la transcription : Verbatim
Illustration : image de la campagne d'adhésion à l'April - Licence: sauf mention contraire, LAL version 1.3 ou ultérieure, CC-BY-SA version 2.0 ou ultérieure et GNU FDL version 1.3 ou ultérieure
NB : transcription réalisée par nos soins, fidèle aux propos des intervenant·e·s mais rendant le discours fluide.
Les positions exprimées sont celles des personnes qui interviennent et ne rejoignent pas nécessairement celles de l'April, qui ne sera en aucun cas tenue responsable de leurs propos.
Description
L'indigence du code de Parcoursup ou la cuisante déception de Qwant comparées au succès spectaculaire de Blender démontrent les vertus du modèle d'un logiciel libre porté par sa communauté.
Transcription
Voix off de Luc : Décryptualité.
Voix off de Nico : Le podcast qui décrypte l’actualité des libertés numériques.
Luc : Semaine 21. Salut Manu.
Manu : Salut Nolwenn.
Luc : Qu’a-t-on au sommaire ?
Manu : Une petite revue de presse, cinq articles principaux seulement.
Nolwenn : L'usine Nouvelle, « Les logiciels open source gagnent en crédibilité dans les entreprises », un article de Nathan Mann.
Manu : Une constatation que, effectivement, les entreprises utilisent de plus en plus du logiciel libre. Il y a des articles secondaires qui en parlent, notamment du fait que Microsoft adore l’open source.
Nolwenn : Ah bon !
Next INpact, « Le Conseil constitutionnel censure un bout de la loi Hadopi, mais rien ne changera », un article de Marc Rees.
Manu : C’était une bien belle nouvelle, une censure de la Hadopi, ça faisait plaisir à tout le monde, sauf quand on s’est rendu compte qu’en fait ils ont juste enlevé un mot, si je comprends bien, et qu’en gros, effectivement, il n’y a pas de grand changement au final.
Nolwenn : Le Monde Informatique, « Le développeur open source indépendant survivra-t-il au Covid-19 ? », un article de Matt Asay.
Manu : En gros, il y a eu beaucoup de codage qui a été fait pendant le confinement et ça rince un petit peu les développeurs, en tout cas c’est ce qu’il en ressort. Je ne sais pas si c’est le cas pour tout le monde, mais c’est une des analyses qui s’est faite de ce moment de notre année.
Nolwenn : Acteurs Publics, « Éducation : une boîte à outils numériques partagés à l'avenir incertain », un article de Émile Marzolf.
Manu : On en a déjà parlé, il y a plein d’applications qui ont été mises à disposition de l’Éducation nationale, ce n’est pas sûr que ces applications, qui sont toutes libres, restent en place longtemps, une fois que le confinement sera terminé, notamment quand la rentrée en septembre poindra, parce qu’il faut maintenir ces logiciels et ce n’est pas toujours simple.
Nolwenn : LeMagIT, « StopCovid: une application ouverte, mais pas si open source que ça », un article de Gaétan Raoul.
Manu : Stop-Covid, on en a pas mal parlé. Bizarrement, c’était supposé être fait en logiciel libre complètement, maintenant ça bouge, ça change, il y a des problématiques de vie privée, de centralisation des données par l’État. Et globalement, une application faite par l’État un peu de manière urgente comme c’est en train de se faire, ce n’est pas donné du tout que ça va bien fonctionner. On a, dans le passé, des exemples d’applications qui ont été faites et qui ont été mal faites. Est-ce que ça vous dit quelque chose ?
Nico : On en a même eu un paquet, effectivement.
Nolwenn : Admission Post-Bac.
Nico : Admission Post-Bac, Louvois [Logiciel unique à vocation interarmées de la solde].
Manu : Et justement dans l’actualité, il y a eu quelque chose à propos de Admission Post-Bac, APB.
Nico : C’était Admission Post-Bac, Parcoursup1, des algorithmes qui sont censés gérer l’affectation des candidats à la sortie du bac et ce qu’ils veulent faire après en études supérieures. Le gouvernement avait pondu un truc qui était juste complètement opaque. Tout le monde avait un peu gueulé en disant « on voudrait savoir comment ça marche et on voudrait bien que le code soit libre, parce que si c’est opaque c’est un peu le bordel. » Le gouvernement a fini par céder après pas mal de relances, accès CADA [Commission d'accès aux documents administratifs], etc., et on avait obtenu un bout du code source. L’autre partie, à laquelle on n’avait pas accès, a été auditée récemment par la Cour des comptes qui avait accès à l’intégralité du logiciel. Le rapport est assez marrant, il y a des bugs de partout, tout ne fonctionne pas et l’application est impossible à maintenir, il n’y a absolument aucune qualité logicielle. C’est un capharnaüm sans nom et un gouffre financier pour l’État.
Nolwenn : En gros, c’est un cas d’école de tout ce qu’il ne faut pas faire quand on fait du logiciel.
Manu : Malheureusement, il y a une partie de ce logiciel qui est libre, ce qui permet de jeter un œil dedans. Mais ceux qui ont regardé, si je comprends bien, ils ont vu que c’était du SQL, un langage de base de données pour l’essentiel, ce qui est bizarre pour faire un logiciel et qu’effectivement c’était codé on ne sait pas trop par qui, on ne sait pas trop comment. Mais on voit bien que ce n’est pas codé pour être maintenu, pour être retravaillé, réutilisé.
Nico : Je me suis attaqué au code source qui a été publié et le truc est absolument illisible. C’est rempli d’acronymes, les variables s’appellent P1, P2, P3, P4 ; ce qui se cache derrière, on n’en sait rien. On n’a pas le jeu de données pour dire voilà les tests qu’on a faits avec des données d’entrée et voilà les résultats qu’on obtient à la fin. Il n’y a rien. On ne sait pas le recompiler, on ne sait pas l’exécuter, on ne peut juste rien en faire.
Luc : Dans la presse il y a une histoire qui permet de douter de l’efficacité de ce système puisqu'on a eu une lycéenne qui s’est exprimée sur Twitter. Elle a 16,5 de moyenne et ses dix choix ont été refusés. Donc soit, effectivement, elle a une sale tête et personne ne veut d’elle, mais l’autre option c’est que ce Parcoursup fait n’importe quoi.
Manu : Il y a même une option encore pire, c’est que Parcoursup aurait été « hacké » et que des petits malins qui, en utilisant des failles parce qu’à priori il y en pas mal qui seraient intégrées dans le code, qui ne sont pas toujours faciles à découvrir, mais qu’en utilisant des failles il y a moyen de le bidouiller, d’autant qu’on puisse accéder à du code qui est mauvais, du code qui a été mal fait par plein de personnes qui ne sont peut-être même pas tracées de manière précise.
Luc : Tu as l’air bien renseigné, Manu !
Manu : Oui, c’est pour mon admission post-bac, effectivement je me renseigne.
Nico : C’est aussi un logiciel qui est utilisé plutôt en interne à l’Éducation nationale, donc qui n’est pas accessible comme ça sur Internet facilement, donc les risques de hack sont quand même assez limités, mais c’est vrai que c’est tellement un bordel. Ce sont aussi les choix d’orientation qui ont été faits, de comment on fait telle ou telle assignation avec ce qu’ils appellent les filières en tension qui sont les filières où il y a beaucoup plus de demandes que de places. Par exemple, si cette personne avec 16 de moyenne n’a postulé qu’à des filières en tension, il suffit d’avoir des personnes qui ont 20 de moyenne devant elle et forcément elle sera refusée partout. C’est difficile à comprendre, les critères sont un peu aléatoires de temps en temps. C’est un peu le bordel.
Luc : D’où l’importance d’avoir de la transparence.
Manu : On peut se rassurer. Il y a déjà eu des fuites, des listes de choix qui ont été passées sur Internet, mais ce n’est pas forcément la faute du logiciel parce que ces choix sont envoyés aux établissements et les établissements sont répartis un peu partout. Il semblerait qu’il y a eu pas mal de ces listes qui soient déjà en libre accès. C’est un peu énervant !
Luc : On a un autre exemple de non-qualité logicielle qui est dans l’actualité, c’est Qwant2.
Manu : Le moteur de recherche français ?
Luc : Le moteur de l’administration française, français et européen, on en avait parlé un peu ici, c’est quelque chose qui a fait beaucoup de bruit, il y avait beaucoup de communication par Qwant sur ce qu’ils étaient capables d’offrir.
Un entrepreneur qui était lui aussi dans le business des moteurs de recherche, même s’il faisait un métamoteur, avait mis son nez dedans et critiqué les résultats. Il s’est pris un procès. Il y a des journalistes de Next INpact3 qui sont allés voir comment ça marchait et ont relevé qu’il y avait quand même des gros problèmes avec un usage immodéré de Bing, le moteur de Microsoft. Du coup, pour un truc européen ou français, ça fait plutôt tâche. Donc ça a fait pas mal de bruit, le patron de Qwant a été poussé dehors. Là il y a eu un audit qui est assez catastrophique.
Nico : C’est la DINUM [Direction interministérielle du numérique] qui a demandé un audit en fait, vu qu’il avait été installé dans toute l’administration, elle aimerait savoir ce qu’il y a un peu derrière. L’audit a fuité et la DINUM a constaté qu’en fait Qwant était à l’état de prototype4. Là on parle de juin/juillet 2019, il n’y a pas si longtemps que ça et apparemment ça n’a pas beaucoup changé depuis, que le truc ne marche pas, qu’il se noie dans un verre d’eau et qu’il n’y a pas de résultat derrière.
Là on ne peut même pas parler de défaut de qualité de logiciel, il n’y a pas de logiciel du tout. Le problème c’est que ça a coûté des centaines de millions d’euros à la Caisse des Dépôts et Consignations qui est derrière pour financer ce projet-là, soit en investissement direct soit en déploiement dans l’administration. Le coût aujourd’hui, du coup, ça veut aussi dire des fonctionnaires qui utilisent un moteur de recherche qui ne peut donner quasiment aucun résultat fiable ou récent.
Nolwenn : Des chercheurs aussi.
Nico : Si vous êtes chercheur et que vous cherchez une publication, vous n’allez avoir que des publications qui datent de 2017 ou moins. Ça fait aussi perdre beaucoup d’argent à l’État de ce côté-là, perte de compétitivité, etc. Ce truc-là est aussi une catastrophe industrielle.
Luc : Pour moi, le fait que ça coûte de l’argent à développer, ça ne me choque nécessairement. On se doute que si on veut aller faire de la concurrence à Google, il va falloir mettre un gros paquet de pognon sur la table, parce que c’est une mission très ambitieuse. En revanche, là où c’est problématique, c’est qu’effectivement quand on donne à utiliser alors que ça ne marche pas et, qu’en plus de ça, on est quand même très loin d’avoir l’autonomie et l’indépendance revendiquées, là, ça devient très problématique.
Nico : Là c’est du lobbying. L’ancien PDG de Qwant [Éric Léandri] est assez proche des politiques, donc forcément ce sont des renvois d’ascenseur ou autre chose. Du coup il y a eu le forcing de fait et ce truc-là a été déployé alors que tous les indicateurs étaient au rouge, tout ne fonctionne pas et personne ne comprend pourquoi il y a un entêtement généralisé au niveau de l’État à ce niveau-là.
Manu : Vous êtes très négatifs. Moi ce que je vois c’est qu’il y a toujours des possibilités de s’en sortir. Avec le temps, avec des efforts, il y a moyen de faire du bon logiciel et j’ai cru comprendre que Blender, au début, c’était un logiciel plein de bugs et qui plantait tout le temps. C’est quoi Blender ? Luc.
Luc : Blender5 c’est un logiciel de 3D. On en parle notamment parce que Jehan [Pagès], qui s’est déjà exprimé chez nous, a publié un petit article dans LinuxFr6, enfin petit, un article tout à fait respectable et qui fait un bilan, puisque, aujourd’hui Blender a vraiment le vent en poupe.
C’est un logiciel de 3D pour faire des dessins, des dessins animés, de l’animation, donc vraiment dans le côté artistique et pas dans le côté technique du dessin industriel.
Blender est un logiciel qui a connu des débuts assez mouvementés en appartenant à des boîtes privées qui ont essayé de faire de l’argent avec des modèles de type « mon logiciel est gratuit, mais les services autour sont payants, etc. » Au début des années 2000, chaque boîte s’étant plantée, son créateur qui s’appelle Ton Roosendaal, qui est Hollandais, a dit « pourquoi pas le mettre en Libre » ; la boîte avait dit « file-moi 100 000 dollars et je suis d’accord ». Il y avait eu une souscription, à l’époque on ne parlait de financement participatif, qui avait réuni les 100 000 dollars en temps vraiment record, en deux semaines je crois, quelque chose comme ça. Effectivement, moi je l’ai utilisé à l’époque et ça plantait à tour de bras. Dès qu’on faisait un truc qui n’était pas prévu, il n’y avait pas de message d’erreur, le message d’erreur c’était « je ferme tout, je crashe ». Le logiciel s’est vraiment enrichi au fil du temps. Il y a une communauté considérable derrière. Les fonctionnalités sont arrivées et tout le monde disait « ce n’est au niveau, ce n’est pas du logiciel professionnel », ce qui n’a pas empêché la fondation Blender de se monter, de faire des dessins animés, pas que des dessins animés d’ailleurs, c’est-à-dire d’utiliser le logiciel qu’elle développait pour faire des œuvres artistiques qui elles-mêmes sont sous licence libre, donc on a une démarche qui est complète. Cette année, en quelque sorte, c’est un peu la consécration puisqu’il y a toute une série d’acteurs de très haut niveau qui mettent de l’argent dans Blender, notamment des studios de jeux vidéos, Ubisoft, Happy'Games et des choses comme ça, Google, Intel, donc des très grosses boîtes.
Aujourd’hui on a un logiciel qui est en train de s’imposer dans le monde professionnel, ça a pris du temps, 20 ans, qui a réussi à bouffer les gros éditeurs sérieux. Aujourd’hui Blender est sérieux surtout dans le domaine professionnel, mais ça reste un logiciel communautaire.
Manu : Les studios hollywoodiens s’en emparent et ont l’air de commencer à l’utiliser un peu partout dans leurs productions.
Luc : Pour l’instant ils ne l’utilisent pas sur leurs grosses productions. Toutes les boîtes qui font des effets spéciaux ou les boîtes qui font des jeux vidéo sont très riches, elles ont des budgets énormes donc elles éditent leurs propres logiciels. Du coup, ils ont quand même compris que c’était sans doute très intéressant de mettre en commun leurs moyens pour faire le meilleur logiciel plutôt que de tous bosser en parallèle sur les mêmes trucs. Donc ils l’utilisent pour les trucs un peu périphériques et ils sont en train d’avancer pas à pas. Ce sont des mastodontes, ils ne peuvent pas tout changer en un claquement de doigts, mais clairement ils ont compris l’intérêt de collaborer sur leurs outils et de rentrer dans la démarche du Libre.
Manu : Si je comprends bien il y a des nouveaux moteurs qui viennent d’être inclus dans les nouvelles versions de Blender, notamment AMD donc une grosse boîte qui fait beaucoup de graphisme, qui a contribué et là, les moteurs de Blender ont l’air de dépasser tous les autres, notamment à faire du ray tracing, une technologie quand même assez appropriée pour faire du photoréalisme hyper-avancé. Ils ont l’air d’être un peu à la pointe.
Luc : Il y a des moteurs très performants. Le ray tracing est une méthode qui est utilisée depuis très longtemps. En soi, la technologie elle-même n’est pas novatrice, mais pendant longtemps Blender souffrait effectivement d’un moteur interne qui était assez poussif. Depuis quelques années un premier moteur en photoréalisme très puissant a été mis en place. Là, un nouveau moteur complémentaire permet de faire des rendus très rapides et aujourd’hui, comme les gens qui font de la 3D ont des machines super puissantes, avec ce moteur très rapide, qui n’est pas aussi qualitatif que l’autre, ils arrivent quand même à voir leurs scènes avec les textures et les ombres, etc., en temps réel dans leurs machines, ce qui devient un truc vraiment balaise.
Manu : Ce qu’on pourrait espérer maintenant c’est que la Cour des comptes arrive, débarque, fasse un audit du code et regarde combien il y a de bugs, de bonnes pratiques qui ont été suivies, de développeurs, de documentation. J’aimerais bien avoir une comparaison avec des outils comme Parcoursup, qui ont l’air de partir de très loin. Blender, on peut supposer que eux aussi ont eu des pratiques qui étaient peut-être un peu mauvaises à une époque et que, clairement, ils ont amélioré leur travail, c’est devenu une boîte internationale avec des développeurs qui sont sûrement un peu partout.
Luc : Ce n’est pas une boîte, c’est une fondation, il y a plein de gens qui gagent leur vie avec, mais c’est bien une fondation et c’est là où, pour moi, c’est un des logiciels libres les plus exemplaires qui soit, c’est qu’ils ont réussi à avoir une démarche complète, à ne pas faire ce qu’on appelle de l’openwashing comme certains font. Dans le milieu professionnel il y a des logiciels pro qui, sur le papier, sont des logiciels libres mais on va essayer de tordre les licences, trouver des astuces et finalement faire comme des éditeurs propriétaires mais avec une licence libre. Ce n’est pas le cas de Blender ; ils sont vraiment dans le logiciel libre, toujours dans l’esprit et ça ne les empêche pas d’arriver au top dans le milieu.
Nico : De manière générale, le logiciel libre, comme ce sont des communautés qui sont internationales, qui vont voir passer plein de personnes, des milliers de personnes et qui vont venir, repartir, il n’y a pas vraiment d’équipe stable, ça incite à mettre les bonnes pratiques en place tout de suite. Ce qui manque, par exemple ce qui a été placardé par la Cour de comptes, c’est que Parcoursup, il n’y a pas de méthodologie, il n’y a pas d’organisation, ça doit être deux gus qui ont développé le truc, on a perdu la doc, on les a perdus, on ne sait plus où ils sont et on ne sait plus comment maintenir ce truc-là. Ce n’est pas possible de faire ça avec un logiciel libre. Si on fait ça, on reste sur le côté immédiatement. Il faut avoir dès la base une certaine organisation pour avoir une qualité de logiciel correcte.
Luc : On peut le faire avec un logiciel libre qui ne marche pas et qui n’a pas de succès ! C’est vrai que dès lors que tu es une communauté tu ne peux pas cacher la poussière sous le tapis, ce n’est pas possible. Il y a plein d’autres trucs aussi. Blender est le logiciel et il y a plein de gens qui développent des plugins, des greffons, des petits logiciels qu’on va pouvoir charger par exemple pour faire des choses spécialisées. Il y a plein de gens qui développent ça. Du coup c’est aussi un moyen pour Blender pour voir ce qui marche. S’il y a du succès ça veut dire qu’il y a un besoin, du coup ils peuvent dire vu que tel développeur de greffon a fait quelque chose qui plaît, eh bien on peut prendre les idées, les intégrer dans la version suivante. Du coup ils font des choix sans nécessairement prendre des risques en disant on a cette super idée, mais on ne sait pas si les gens vont en avoir besoin.
Manu : En tout cas c’est une très bonne nouvelle. Je pense que ce n’était pas donné. Au début de Blender ce n’était pas clair que ça allait devenir une star, mais là ils sont sur la rampe de lancement, on n’attend plus que les prochains films avec Blender marqué dans les équipes de réalisation, ça fera plaisir !
Sur ce, je vous dis peut-être à la semaine prochaine.
Luc : Oui, j’espère bien.
Manu : À la semaine prochaine tout le monde.
Nico : Bonne semaine.
Nolwenn : Bonne semaine.