[zdnet.fr] Le piratage de logiciels en recul dans les entreprises françaises
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Business - Dans son rapport annuel, l'association BSA montre que le taux de piratage en France a baissé de 3 points en 2007. Une baisse attribuée à ses campagnes de sensibilisation et à une sévérité accrue des sanctions contre les entreprises contrevenantes.
Le taux de piratage en France est descendu à 42 % en 2007, soit 3 points de moins que l'année précédente, selon la dernière étude de l'association BSA (Business Software Alliance). Cet organisme international est chargé par les éditeurs de logiciels d'organiser la lutte contre le piratage de leurs produits, tant en terme de sensibilisation que de répression.
Son étude annuelle porte sur le piratage de produits professionnels et couvre donc quasiment exclusivement les infractions aux licences en entreprise. En 2005, le taux de piratage en France était de 47 %, puis 45 % en 2006.
« C'est une excellente nouvelle. Cela signifie que les entreprises françaises piratent moins de logiciels. L'étude démontre que nous faisons des progrès dans la lutte contre le piratage, mais il reste beaucoup à faire », commente pour ZDNet.fr, Natacha Jollet-David, porte-parole de BSA en France.
93 000 euros de dommages et intérêts en moyenne
En règle générale, les actions de sensibilisation de l'association prennent la forme d'envois d'e-mails ou de lettres aux chefs d'entreprise, afin de les sensibiliser sur les bonnes pratiques en matière de gestion des logiciels et des risques encourus en cas de piratage. BSA organise aussi des tables rondes auprès des chambres de commerce et d'industrie.
Au chapitre répressif, BSA France organise des contrôles au sein des entreprises suspectées de piratage. Elle ne communique pas sur le volume exact de procédures engagées. Seul indice : en 2007, le nombre de jugements ou d'accords à l'amiable rendu a augmenté de 50 % par rapport à l'exercice précédent. Le montant des dommages et intérêts est également en augmentation : plus 36 %.
« En 2007 la moyenne atteint désormais 93 000 euros pour une entreprise contrevenante », souligne Natacha Jollet-David. « La justice française appréhende désormais mieux le piratage de logiciels et la tendance est à une plus grande sévérité des jugements. » Ces sommes sont versées aux éditeurs au titre du préjudice matériel (manque à gagner pour les éditeurs de logiciel) et du préjudice d'image.
Parmi les entreprises contrôlées l'an dernier, la plus grosse irrégularité constatée correspondait à 850 copies illicites de logiciels sur les 291 postes audités, soit 100 % de taux de piratage.
Augmentation du piratage au niveau mondial
BSA estime que le piratage est en majorité intentionnel ; les entreprises choisissent sciemment d'abuser des licences, ou au moins de ne pas les gérer. Les cas de pure négligence seraient plus rares.
En Europe, la France se situe au-dessus de la moyenne du taux de piratage (36 %) ; les plus mauvais élèves sont la Grèce (58 %), Chypre (50 %) et l'Italie (49 %). À l'inverse, parmi les pays où le piratage est le plus faible, figurent le Luxembourg (21 %), suivi de l'Autriche, de la Belgique, du Danemark, de la Finlande, de la Suède et de la Suisse (25 %).
Enfin à l'échelle mondiale, sur les 108 pays étudiés, le piratage de logiciels a baissé dans 67 pays et augmenté seulement dans 8. Mais comme le marché mondial de la micro-informatique s'est développé plus vite dans les pays où le piratage est élevé, le taux mondial a augmenté de trois points, atteignant 38 % en 2007.
L'étude a été menée pour le compte de BSA par IDC et porte sur le piratage des progiciels fonctionnant sur des micro-ordinateurs, qu'il s'agisse d'ordinateurs de bureau, de portables ou d'ultra-portables. Elle ne couvre pas les autres types de logiciels comme ceux destinés aux serveurs ou aux grands systèmes. Pour confirmer les évolutions du piratage de logiciels, IDC a exploité des statistiques exclusives sur les livraisons de logiciels et de matériels et a fait appel à ses analystes dans plus de soixante pays.
Par Christophe Guillemin, ZDNet France »
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