Logiciels libres comme patrimoine de l'humanité : action aux RMLL 2002
L'organisation des Rencontres Mondiales du Logiciel Libre 2002 et notre groupe de travail a envoyé une invitation au directeur général de l'UNESCO, M. Koïchiro Matsuura, afin de lui faire connaître la communauté du logiciel libre et de lui remettre des copies de notre travail (des projets AbulEdu, Debian et GNU pour être précis).
Nous avons reçu une réponse d'Abdul Waheed Khan, du département Communication et information de l'UNESCO nous informant que le directeur général n'était pas disponible à cette date-là ( la réponse en version électronique et la numérisation de la version papier). L'UNESCO a donc été représentée par M. Abdoulaye Diakité.
« L'UNESCO a toujours encouragé l'extension et la diffusion de la connaissance et reconnaît que dans le domaine du logiciel, le logiciel libre diffuse cette connaissance d'une manière que le logiciel propriétaire ne permet pas. L'UNESCO reconnaît aussi que le développement du logiciel libre encourage la solidarité, la coopération et le travail communautaire entre les développeurs et les utilisateurs des nouvelles technologies. »
Une table ronde a eu lieu réunissant sur la tribune Anne Ostergaard du SSLUG (Danemark), Philippe Aigrain de la Commission Européenne, Abdoulaye Diakité de l'UNESCO, François Pellegrini de l'ABUL en monsieur loyal et Benoît Sibaud, responsable de notre projet, et dans la salle de nombreux participants des RMLL. Sébastien Blondeel a assuré la traduction.
Photos de la table ronde :
Jean Peyratout a remis à M. Diakité des exemplaires des distributions françaises AbulEdu et Debian Éducation pour l'éducation, Loïc Dachary un jeu de cédéroms Debian et Richard Stallman une copie du projet GNU.
Photos des remises de cédéroms :
Benoît Sibaud a ensuite fait une présentation de notre groupe de travail, de ses objectifs et de l'avancement de nos travaux. Les transparents « Libre software, patrimony of mankind » en anglais
Photos de la présentation :
La présentation a été suivie d'un discours de M. Diakité et d'une discussion
sur le logiciel libre et le patrimoine mondial.
L'organisation des RMLL (merci à Alix Guillard) a sorti un communiqué de presse :
L'UNESCO répond à la demande de la communauté du logiciel libre de classer
le logiciel libre au patrimoine mondial
Bordeaux, le vendredi 12 juillet 2002
Cinq cent spécialistes et utilisateurs de logiciels libres sont réunis à
Bordeaux depuis le 9 juillet 2002 à l'ENSEIRB sur le campus de
l'université Bordeaux I pour des journées d'échange et de promotion
autour du logiciel libre. Au cours de la dernière séance plénière, M.
Abdoulaye Diakité sera présent au nom de l'UNESCO. M. Richard Stallman,
fondateur de la Free Software Foundation et un groupe de développeurs de
logiciels libre, remettront officiellement à M. Diakité des copies de
logiciels GNU, d'Abuledu et du système Debian, qui sont tous des logiciels libres.
Les logiciels libres sont des logiciels qui garantissent quatre libertés
fondamentales: la liberté de les utiliser, de les redistribuer, et même
de les modifier et de diffuser les versions modifiées. Grâce à cela,
dans le monde entier, des utilisateurs peuvent traduire, améliorer et
adapter leurs logiciels pour leurs propres besoins. Ainsi, le logiciel
libre contribue à assurer la protection des cultures locales, le
multilinguisme, le développement et la conservation de l'information.
C'est pourquoi l'UNESCO, qui défend les mêmes valeurs, a tenu à répondre
à l'invitation de la communauté du logiciel libre et à participer aux
troisièmes Rencontres Mondiales du Logiciel Libre. «L'UNESCO a toujours
encouragé l'extension et la diffusion de la connaissance et reconnaît
que dans le domaine du logiciel, le logiciel libre diffuse cette
connaissance d'une manière que le logiciel propriétaire ne permet pas.
L'UNESCO reconnaît aussi que le développement du logiciel libre
encourage la solidarité, la coopération et le travail communautaire
entre les développeurs et les utilisateurs des nouvelles technologies.»
a déclaré M. Abdul Waheed Khan, du département Communication et
Information de l'UNESCO dans sa lettre adressée aux organisateurs des
rencontres.
Ainsi, en recevant de manière symbolique le travail de plusieurs
milliers de développeurs, l'UNESCO reçoit en même temps la demande de
classement au patrimoine immatériel mondial de l'UNESCO. Ce classement
permettrait d'appuyer la communauté du logiciel libre dans son combat
contre la brevetabilité des logiciels qui freinerait son développement.
Ceci contribuerait aussi à une meilleure diffusion du logiciel libre
pour lutter contre les inégalités et développer dans le monde entier
l'indépendance des utilisateurs des nouvelles technologies.
Contact presse:
Alix GUILLARD
Le rapport officiel de M. Diakité est disponible sur le portail logiciels libres de l'UNESCO.