Le logiciel libre s'impose dans l'administration française
Attention ceci était un poisson d'avril.
Le logiciel libre s'impose dans l'administration française
Paris, le 1er avril 2011. Communiqué de presse.
Plusieurs ministères français sont sur le point d'annoncer l'abandon des technologies Microsoft et Adobe et une migration d'ici à 4 ans vers des logiciels libres équivalents.
Cette décision fait suite aux récentes attaques informatiques dont a fait l'objet le ministère de l'Économie et des Finances. Ces attaques ont été facilitées par plusieurs failles de sécurité dans les outils Microsoft Windows, Microsoft Outlook, Adobe Acroread.
Eu égard à la gravité de ces agressions, le gouvernement a diligenté une étude auprès de l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI). Les conclusions de cette dernière sont sans appel : « L'emploi de technologies propriétaires, maîtrisées par des intérêts extra-européens, est un handicap majeur pour la sécurité et la souveraineté nationales. La France, comme la plupart des autres pays européens, présente une forte vulnérabilité technologique dans ce domaine et seule l'utilisation des logiciels libres peut aujourd'hui encore constituer une parade possible. »
Pour ces raisons, va être entamée la migration vers des logiciels libres de 90% du parc informatique de Bercy mais aussi celui des ministères régaliens (ministère des Affaires étrangères, ministère de la Défense, ministère de la Justice) ainsi que Matignon et l'Élysée. Cette migration se déroulera sur 4 ans, au fur et à mesure du renouvellement quadriennal du matériel informatique de ces administrations.
En outre, dans le cadre du volet « Économie numérique » des « investissements d'avenir » (« Grand Emprunt »), seuls les projets utilisant des technologies et des licences libres seront éligibles au soutien financier. Hier soir, le ministre en charge de l'Économie numérique, à l'origine de cette proposition, se disait « heureux que l'État français reconnaisse enfin les atouts du Logiciel Libre pour notre pays ».
L'April se félicite de ce choix. Son président, Tangui Morlier, a déclaré : « Nous sommes très heureux de cette décision. Suite à l'attaque informatique dont Bercy avait fait l'objet, nous avions participé à une consultation. Nous sommes satisfaits de voir que les préconisations de l'April ont été entendues. Nous souhaitons maintenant voir cette décision étendue à toute l'administration française, y compris au niveau des collectivités locales, et comptons continuer à plaider pour cette cause. »
David Chemouil, administrateur de l'April, a ajouté « Le logiciel libre est non seulement un enjeu de sécurité nationale et de politique industrielle mais également un outil de pérennité des données et de maîtrise des finances publiques. Le logiciel libre permet notamment de créer des emplois localisés sur le territoire national. »
L'April remercie particulièrement le ministre délégué à l'Économie numérique pour son soutien indéfectible au Logiciel Libre. Les représentants de l'association seront reçus la semaine prochaine par le ministre afin d'évoquer les solutions en matière de vente liée et de brevets logiciels.