L'April offre un cadre pour multiplier et mutualiser nos petites actions individuelles
Les technologies de l'information sont trop récentes pour que la sociéte en comprenne vraiment bien les enjeux. Il faudra du temps, une génération, pour que chacun comprenne à quel point la révolution numérique va impacter la vie de tous les jours et l'organisation des sociétés. Si l'on avait demandé à un contemporain de Gutemberg de quelle façon l'imprimerie pouvait changer la société, il n'aurait pas imaginé les journaux, les revues et les livres à grand tirage : tout au plus aurait-il imaginé des copies de manuscrit en nombre réduit pour l'élite qui les utilisait à l'époque. Et bien c'est aujourd'hui pareil avec les technologies de l'information et plus encore avec le logiciel libre. On les conçoit avec nos repères actuels, ceux de la société industrielle. Or l'immateriel procède d'une toute autre logique : donner c'est s'enrichir, partager c'est recevoir. Puisque l'intérêt général y gagne, de nouveaux modeles économiques sont encore à inventer. L'April oeuvre depuis plus de dix ans pour faire comprendre à la société et aux décideurs politiques qu'un phénomène est à l'oeuvre dans le domaine des usages de l'immatériel et plus particulièrement du logiciel libre. C'est un travail pédagogique de sensibilisation, d'information et d'influence pour les aider à comprendre les enjeux de cette nouvelle société de la connaissance en devenir : pourquoi la législation doit encore progresser, pourquoi le brevet logiciel n'est pas un outil adapté, pourquoi le logiciel libre est une chance pour construire une nouvelle économie ou la France peut tirer son épingle du jeu dans la compétition internationale, pourquoi les administrations gagnent à construire leurs systemes d'information sur des logiciels libres. Les grandes oeuvres commencent toujours par de petites actions. L'April offre ce cadre pour multiplier et mutualiser nos petites actions individuelles. C'est un amplificateur.