GNU/Linux est-il vraiment libre et gratuit ?

    1. Les principes fondateurs du libre
      1. En dehors de l'informatique
      2. Les brebis galeuses du libre
    2. Acquérir une distribution GNU/Linux a un coût
    3. Les logiciels libres dans l'entreprise

Le succès que rencontrent les logiciels libres depuis quelques années, a profondément révolutionné l'informatique personnelle et d'entreprise. A une vision purement mercantile s'est substitué un modèle de développement coopératif, basé sur la liberté d'utilisation, de modification et de redistribution du code source. Toutefois, il convient de noter d'emblée que l'aspect financier n'a pas été totalement occulté. En effet, le moteur réel du logiciel libre n'est pas la gratuité, mais bien la liberté…

Les nouvelles technologies de l'information sont désormais omniprésentes et les couvertures des magazines informatiques, qui s'affichent partout, sont là pour nous le rappeler à tout instant. Aussi, à moins que vous n'habitiez sur une île déserte, vous n'avez pu échapper à un petit pingouin du nom de Tux ou à une photo de Linus Torvalds, le père de Linux. Peut-être avez-vous également entendu parlé des nombreux avantages (gratuité, stabilité, fiabilité, etc.) que procurent les logiciels libres, ainsi que de l'existence de communautés d'utilisateurs enthousiastes, prêts à vous aider bénévolement. Mais savez-vous que Linux est un logiciel libre ?

Les principes fondateurs du libre

Linux est un tout jeune système d'exploitation, créé en 1991 par un certain Linus Torvalds. Toutefois, son développement n'est pas le fruit du hasard, il s'appuie en effet sur un partage de connaissances et des actions menées depuis plusieurs décennies. Aux balbutiements de l'informatique, les informaticiens ont fait preuve d'un véritable esprit communautaire, en se partageant les programmes comme on échange une information. Malheureusement, sous la pression des éditeurs de logiciels, ce partage est devenu de moins en moins courant, et la copie de logiciels a été volontairement appelée « piratage ».

Au début des années 80, un informaticien de l'université du Massachusetts du nom de Richard Stallman décide de lutter fermement contre cette tendance et formalise les principes fondateurs du logiciel libre. Il crée la Free Software Foundation et initie le projet GNU, lequel a pour but de développer un système d'exploitation complet, qui serait conforme à l'esprit communautaire originel. Aujourd'hui, ce système existe et porte le nom de GNU/Linux (GNU étant un jeu de mots récursif, signifiant GNU's Not Unix).

Pour vous faire découvrir ce qui se cache derrière l'appellation "logiciels libres", procédons par analogie en comparant le code source d'un programme à une recette de cuisine. Lorsque vous dégustez un plat, vous appréciez bien évidemment son goût et son fumet. En revanche, si vous ne possédez pas la recette, vous ne pourrez absolument pas proposer ce plat à vos amis par la suite. C'est le modèle du logiciel dit "propriétaire". À l'inverse, dans un système libre, vous disposez de la recette, ce qui vous permet non seulement de reproduire le plat, mais également de l'améliorer (réduction du temps de cuisson, par exemple). En outre, rien ne vous empêche de contacter le cuisinier qui a inventé la recette et de lui faire part de vos améliorations.

D'une manière générale, un logiciel libre garantit plusieurs libertés :

  • vous avez le droit d'accéder à l'application et de la redistribuer. De fait, il est excessivement facile de se procurer un programme gratuitement ;
  • vous avez le droit de modifier le logiciel (accès total au code source) et de distribuer librement les versions remaniées ;
  • vous avez le droit de connaître en détail le contenu de votre assiette.

Tout ceci fonctionnerait à merveille dans un monde idéal. Malheureusement, une personne - malhonnête - à qui vous envoyez votre recette peut refuser de la distribuer ou bien en revendiquer la paternité. D'où la nécessité d'un contrat qui garantirait la libre diffusion du code source. Ce type de contrat existe dans l'univers des logiciels libres : la GNU GPL (acronyme de General Public License) utilise et détourne, par exemple, le copyright pour permettre la liberté du logiciel au fur et à mesure de ses évolutions. C'est ce qu'on appelle avec humour le « copyleft ».

En dehors de l'informatique

Le logiciel libre se porte bien (des entreprises commençant à réaliser de nombreux programmes portant ce label) et le système GNU est pratiquement terminé. Plusieurs initiatives appliquent les méthodes du logiciel libre pour étendre la philosophie du libre à d'autres domaines. En France, un groupe d'artistes réunis dans le collectif « Copyleft Attitude » (http://antomoro.free.fr/c/copyleft.html) essaie, par exemple, de définir un copyleft applicable à la production artistique. Copyleft Attitude a ainsi entamé la création d'une licence artistique de type GNU GPL.

La Free Software Foundation (http://www.gnu.org) a récemment publié la GNU Free Documentation License - sur le modèle de la GNU GPL -, afin de protéger les documentations techniques libres. Mais elle admet les limites du copyleft sur des textes non techniques. Est-il par exemple souhaitable de pouvoir modifier un texte politique, de pouvoir déformer l'opinion de son auteur et cependant distribuer une version dérivée, en partie sous son nom ?

Le libre fonctionne à merveille dans un contexte informatique pour plusieurs raisons, les principales étant qu'un logiciel se duplique aisément, et que la modification ainsi que la compréhension d'une application par ses utilisateurs l'améliorent. Ce n'est malheureusement pas le cas de tous les contenus non informatiques (une oeuvre picturale par exemple). Il faudrait donc résoudre ce type de problème pour voir apparaître une vraie production de contenus non techniques libres.

Les brebis galeuses du libre

Comme tout mouvement rencontrant le succès, le logiciel libre attire des moutons égarés, des brebis galeuses ainsi que des loups déguisésaux dents longues : ceux qui ont mal compris le sens du mouvement, ceux qui connaissent les règles mais ne souhaitent pas les appliquer, ceux qui font semblant d'appartenir au mouvement pour mieux appâter le chaland. Parmi les brebis galeuses, citons par exemple les développeurs qui interdisent un usage commercial de leurs applications aux utilisateurs qui n'auraient pas versé des frais de licence (par exemple, les programmes SSH ou OpenScheme). En outre, ces mêmes individus s'arrogent souvent l'exclusivité de la vente de services liés au programme incriminé.

Parmi les loups déguisés, citons surtout les éminents Sun Microsystems et Apple Computer. Le premier publie de nombreux logiciels (dont sa suite de développement Java, le logiciel bureautique StarOffice, etc) sous une licence de « communauté SUN », qui empêche la libre distribution de modifications. Autre exemple, certaines sociétés n'autorisent pas la libre distribution des modifications subies par leurs applications. Or, ce droit apparaît comme fondamental dans l'univers du logiciel libre, car vous ne dépendez pas de l'auteur. Le deuxième publie une partie de son nouveau système d'exploitation MacOS X sous une licence presque libre (Apple Public Source License), où il se réserve le droit de terminer rétroactivement ses licences dans certains cas dont il serait seul juge. Ces Enfin, il existe des licences "faussement" libres, qui laissent la possibilité à l'éditeur d'un logiciel de faire marche arrière à tout moment. Ces licences se résument en la liberté pour les utilisateurs d'aider l'éditeur sans contrepartie, ce dernier conservant un monopole.

Ces faux programmes libres n'ont pas le droit de s'appeler « Open Source ». Le terme étant en effet déposé, son utilisation est soumise au respect de critères communément admis, définissant ce qu'est un logiciel libre. Mais cela n'empêche absolument pas certaines personnes de détourner les termes consacrés. De fait, seul l'examen de la licence d'une application permet - en fin de compte - de déterminer si le programme est libre ou pas.

Pour lever toute ambiguïté, la communauté du logiciel libre possède un répertoire de licences réputées libres et non-libres. Toute nouvelle licence est examinée de manière approfondie, car même libre, elle est susceptible d'entraîner des incompatibilités avec des logiciels existants et utilisant d'autres licences. La plupart des nouvelles licences sont le fait d'éditeurs qui refusent de jouer le jeu et veulent en détourner les règles à leur profit. Quand elles ne s'avèrent pas conformes aux critères reconnus, ces licences sont promptement rejetées (les logiciels concernés étant alors boycottés).

Pour éviter ces problèmes d'incompatibilité, la communauté incite fortement les développeurs à choisir une licence déjà connue et acceptée. Par exemple, le système de programmation OCaml a récemment adopté les licences QPL et LGPL pour couper court à la polémique sur la nature libre ou non de sa licence précédente. Une autre pratique consiste à publier les logiciels simultanément sous plusieurs licences, pour assurer une compatibilité entre projets liés.

Parfois, les brebis égarées rentrent dans le droit chemin. Ainsi, Netscape a corrigé sa licence originale pour Mozilla ; TrollTech a publié son logiciel Qt (librairie graphique utilisée par l'environnement de bureau KDE) sous une licence libre acceptable, à partir de la version 2. Malheureusement, la bonne volonté affichée ne suffit pas toujours. Par exemple, la société Apple ne propose pas de licence vraiment « libre » pour son système MacOS X. Cette attitude est d'autant plus scandaleuse, que la partie publiée de MacOS X est en grande partie dérivée d'un logiciel libre, appelé BSD. Dans les faits, la licence APSL interdit le partage du code modifié avec la communauté BSD, sauf à sens unique, de BSD vers Apple.

Un proverbe, issu du monde BSD, dit « ne faites pas confiance à un logiciel dont vous n'avez pas le code source ». Aujourd'hui, certains programmes nous montrent leur code source sans nous donner entière liberté dessus. Par conséquent, ne faites pas confiance à un logiciel dont vous n'avez pas lu la licence...

Acquérir une distribution GNU/Linux a un coût

A n'en pas douter, certains d'entre vous s'apprêtent à faire leurs premiers pas dans l'univers du logiciel libre. La première étape consiste à installer une distribution GNU/Linux (ce terme désignant un ou plusieurs CD contenant le noyau Linux ainsi que de nombreuses autres applications) sur votre ordinateur. Que vous soyez novice ou expert, l'acquisition d'une distribution ne pose vraiment aucune difficulté. Trois solutions principales s'offrent à vous : téléchargement sur Internet, achat d'un magazine informatique proposant une distribution sur CD-Rom ou bien achat d'une boîte complète dans une boutique spécialisée.

Nous vous déconseillons l'option Internet pour plusieurs raisons. En premier lieu, même si vous êtes relié au Net par le câble, le téléchargement de 800 Mo vous prendra du temps, beaucoup de temps. De plus, vous n'êtes pas à l'abri d'une interruption du transfert, ce qui vous obligera à recommencer la procédure dans de nombreux cas. Enfin, sachez que les éditeurs ne proposent souvent que des versions "allégées" ou de démonstration. Il existe toutefois des exceptions comme la société MandrakeSoft, laquelle publie sur le réseau des réseaux la GNU/Linux-Mandrake GPL, identique à celle que vous trouvez dans le commerce.

Si vous débutez en informatique, tournez-vous de préférence vers les magazines spécialisés. Pour une somme relativement modique, vous disposez non seulement d'une distribution sur CD-Rom (ce qui garantit la pérennité du logiciel, contrairement à un simple stockage de fichiers sur disque dur), mais en outre vous accédez à une multitude d'informations sur l'univers des logiciels libres. De plus, les magazines proposant fréquemment de nouvelles distributions, la liberté de choix s'avère importante.

La troisième solution, achat d'une boîte complète dans un magasin spécialisé, offre de nombreux avantages :

  • vous disposez de manuels complets en version imprimée ;
  • la distribution comprend plusieurs CD-Rom. Certains éditeurs rajoutent des logiciels propriétaires (suite bureautique, base de données, outils de développement, etc.) afin d'essayer de se démarquer de leurs concurrents. , contenant non seulement des logiciels libres, mais également des produits propriétaires (suite bureautique, base de données, outils de développement, etc.). Ainsi, il n'est pas rare de trouver 5 à 6 CD-Rom dans un package ;
  • un support, à l'installation et à l'utilisation, est proposé par les éditeurs, ce qui vous permet d'accéder à des listes (ou groupes) de discussion assurant un lien direct entre utilisateurs et développeurs. La traditionnelle hotline téléphonique aux heures de bureau est également proposée.

Une fois la distribution achetée dans le commerce, rien ne vous empêche de surfer sur Internet pour installer de nouveaux logiciels, ou mettre à jour votre système au fur et à mesure. Par exemple, la distribution Debian peut être actualisée via le Net, sans redémarrage de la machine.

En dehors de ces aspects pratiques, n'oubliez pas que l'achat d'une distribution contribue également au succès du logiciel libre. En effet, grâce aux sommes récoltées, les éditeurs sont en mesure de financer et de soutenir le développement de nouveaux produits. Et comme l'intégralité du travail effectué par les éditeurs est en libre accès, la communauté du logiciel libre a tout à y gagner. Selon Jacques Le Marois, PDG de MandrakeSoft, « l'intérêt d'une licence GNU GPL est triple :

  • retourner à la communauté du logiciel libre notre travail sachant que, sans cette communauté, MandrakeSoft n'existerait pas ;
  • protéger MandrakeSoft. Si un concurrent récupère notre travail et l'améliore, les améliorations doivent rester en logiciel libre et donc nous profiter également ;
  • permettre à la communauté des développeurs, qui utilisent GNU/Linux-Mandrake, de contribuer et améliorer nos développements. Par ailleurs, la plupart de nos développements sont accessibles de façon transparente au fur et à mesure de leur réalisation par CVS ou FTP, et non pas seulement en version finale.»

Les logiciels libres dans l'entreprise

A l'occasion du passage à l'an 2000, combien d'entreprises ont subi des mises à jour forcées, leurs fournisseurs leur assurant - à tort - que les systèmes seraient incompatibles au 1er janvier 2000 ? Avec un code source public, un service informatique compétent aurait été à même de vérifier les algorithmes et de déceler un éventuel problème. Combien d'entreprises découvrent un beau matin que leur fournisseur de solutions logicielles a mis la clé sous la porte ou n'assure plus le support technique ? Avec des sources non libres, ces sociétés n'ont pour seule solution que de s'adresser à un nouveau fournisseur… D'une manière générale, ces deux exemples sont d'excellents révélateurs des dysfonctionnements dont souffrent les entreprises : mauvaise gestion des systèmes d'information et des relations avec les fournisseurs.

L'industrie classique du logiciel propriétaire est caractérisée d'une part par un effort d'investissement important lors de la phase de développement, d'autre part des coûts de production quasiment nuls (le prix de revient d'un logiciel étant proche de zéro) qui assurent une marge confortable aux éditeurs. En outre, la livraison de l'application sous la forme d'un exécutable - sans documentation technique et accès aux sources - rend l'utilisateur dépendant du fournisseur. Ce n'est donc pas un hasard si des situations monopolistiques ont vu le jour dans l'industrie informatique, entraînant ipso facto des risques certains de contrôle complet du système d'information d'une entreprise ou d'un service public par un éditeur unique (le virus « I Love You » étant l'avatar le plus récent de cet état de fait). Les logiciels libres proposent de remédier à cela, en offrant une indépendance bien plus accrue vis-à-vis des fournisseurs. Une relation beaucoup plus saine est ainsi établie, car le client et son fournisseur sont potentiellement sur un pied d'égalité quant à la maîtrise du fonctionnement des applications.

En raison de son principe même (libre accès aux sources, possibilité de modification et/ou de redistribution du programme), le logiciel libre apparaît comme une solution crédible à la pérennisation d'un système d'information, élément capital pour une entreprise. En effet, en l'absence des sources, comment continuer à faire évoluer des applications après la défaillance - volontaire ou non - de leurs éditeurs ? Comment les adapter à de nouveaux besoins ? Le développement de logiciels libres est intimement lié au respect systématique de standards ouverts (publics et documentés), ce qui garantit, d'une part, la compatibilité entre les logiciels, d'autre part, l'accès aux données stockées dans un format ouvert.

Bien évidemment, toutes les entreprises (notamment les PME) n'ont pas les moyens de créer un service informatique interne, pour assurer la maintenance des systèmes. Il est donc nécessaire de recourir à des prestataires ayant acquis une expertise certaine dans le domaine des logiciels libres. Ces derniers seront installés chez le client, et un plan de formation ainsi que des contrats de maintenance adaptés seront mis en place.

Le client dispose de fait d'une réelle indépendance vis-à-vis de ses fournisseurs. Il passe d'une situation de dépendance totale envers un éditeur, à une mise en concurrence de tous les prestataires de service, aptes à intervenir sur une base de logiciels dont ils maîtrisent le fonctionnement interne. Le client a toute liberté pour s'appuyer sur des partenaires de confiance, et ainsi conserver une marge de manœuvre importante dans les décisions liées à son système d'information.

Il ne faut pas croire pour autant que l'usage de logiciels libres n'a pas une incidence notable sur les coûts d'équipement informatique. Tout dépend des configurations d'entreprises examinées. Les coûts de licence sont bien entendu nuls, et donc l'investissement initial dans une solution est indépendant du nombre de postes déployés. En revanche, vous ne pouvez pas réduire considérablement les autres postes de dépenses. Le TCO (Total Cost of Ownership), ou coût total de possession d'un système donné, qui intègre les coûts de maintenance, de formation et de migration, restera toujours important, et très lié à la solution technique particulière, au type d'organisation, à l'utilisation de solutions standards ou assez spécialisées, autant de facteurs dépendant des types d'activités des entreprises.

En approfondissant quelque peu le sujet des coûts, notons que, dans le domaine des serveurs, la migration vers des systèmes tels que GNU/Linux ou FreeBSD ne pose pas de problèmes particuliers, vu qu'à la base ces systèmes sont des Unix, plateforme préférée pour les serveurs. L'expertise Unix des ingénieurs est donc directement utilisable. Ceci est beaucoup moins vrai dans le domaine des serveurs d'entrée de gamme, et pour le poste client où les systèmes Windows et MacOS sont dominants. Les différences techniques avec les systèmes libres étant importantes, il ne faut donc pas négliger le coût de formation des utilisateurs, engendré par la migration.

Le coût de passage d'un système propriétaire vers un système libre, pour une entreprise, n'est pas forcément nul et peut éventuellement décourager la migration du système d'information. Ce coût de sortie est largement basé sur les protocoles de communication et autres formats de données propriétaires présents dans l'informatique existante. La généralisation actuelle des standards ouverts joue en faveur des logiciels libres, et fera baisser ce coût de sortie.

Les logiciels libres progressent de plus en plus au sein des entreprises. On ne peut que s'en féliciter pour l'indépendance de celles-ci, pour la pérennité de l'information et pour l'emploi. L'informatique libre n'est pas forcément gratuite pour l'entreprise, mais ce choix est gagnant à long terme et cela vaut la peine d'investir dès maintenant.

1 Debian (http://www.debian.org) est une des seules distributions populaire réalisée exclusivement par des bénévoles. Vous pouvez notamment l'acquérir par correspondance à l'adresse http://www.ikarios.com ou http://www.linuxcentral.com..