Le concept de partition
Le disque dur d’un ordinateur doit obligatoirement
être " partitionné " pour être utilisé par un ou plusieurs systèmes
d’exploitations. On appelle partition une zone d’un disque dur. Une
analogie peut être faite avec une armoire : il faut décider quelles
étagères on va y mettre (ou non) avant de l’utiliser.
Pour des raisons historiques, il existe différents types de partition :
À l’origine, les disques de PC pouvaient comporter
au plus 4 partitions. Les partitions étendues, contenant des partitions
logiques ont été rajoutées par la suite. Une explication plus détaillée
peut être trouvée en ligne sur la page : http://jc.bellamy.free.fr/fr/theoriemultiboot1.html.
Une technique de base de partitionnement
Pour des installations simples, le plus rapide est de créer au moins
une partition primaire pour chaque système installé. On s’assure ainsi
de bonnes chances de pouvoir installer les différents systèmes.
Intérêts du partitionnement
Le partitionnement peut être utilisé pour distinguer différents
types de partitions. C’est même depuis très longtemps une technique de
base sur les systèmes UNIX et sous GNU/Linux.
Sous GNU/Linux, il est courant de créer au moins trois partitions :
- une partition pour le système d’exploitation et les données du système (la partition racine, " / ") ;
- une partition pour les données personnelles des utilisateurs (la partition " /home ") ;
- une partition de " swap " (où seront sauvegardées certaines zones
de mémoire sur le disque afin de simuler une mémoire plus importante).
Un tel découpage facilitera l’installation d’une nouvelle version de
GNU/Linux : il suffira de ne modifier que la partition racine. Sur les
systèmes Windows, le " swap " est sauvegardé sous la forme d’un ou
plusieurs fichiers.
Exemples de logiciels de partitionnement
Sous GNU/Linux, le logiciel cfdisk, doté d’une interface texte, peut
être utilisé pour partitionner le disque dur. Un manuel est disponible
en ligne à l’adresse http://www.delafond.org/traducmanfr/man/man8/cfdisk.8.html.
La distribution MandrakeLinux (http://www.mandriva.com/fr/) propose le logiciel DiskDrake (http://qa.mandriva.com/twiki/bin/view/Main/DiskDrake). Gérant la souris, il sera probablement plus facilement utilisable par un utilisateur non averti.
Dans tous les cas, n’oubliez pas de sauvegarder vos données
avant d’utiliser un de ces logiciels. Une mauvaise manipulation
pourrait en effet vous forcer à réinstaller votre ou vos systèmes
d’exploitations !
Pourquoi le « multiboot » ?
Un ordinateur de type IBM PC est à la base conçu
pour faire tourner un seul système d’exploitation. Son comportement par
défaut est d’aller chercher des instructions dans une zone bien précise
au début du premier disque dur.
Dans le cas où un seul système est installé, cette
zone pourra contenir le lanceur de ce système. Dans le cas où plusieurs
systèmes d’exploitations sont installés, il faut que ce lanceur soit
capable d’assurer le lancement de différents types de systèmes.
Exemples de gestionnaires d’amorçage
Les systèmes GNU/Linux cohabitent encore souvent
avec des systèmes Microsoft Windows pour un même disque dur. De ce
fait, les développeurs de ce système alternatif ont développé depuis
longtemps des gestionnaires d’amorçage permettant de lancer différents
systèmes.
Le plus ancien est LILO, comme «
LInux LOader ». Ce logiciel est proposé et configuré automatiquement en
standard par de nombreuses distributions. Un mini-guide est disponible
en ligne à l’adresse :
http://www.traduc.org/docs/howto/lecture/LILO.html
Un autre gestionnaire d’amorçage, GRUB, comme «
GRand Unified Bootloader », est également très utilisé. De conception
plus récente, il propose d’emblée une interface graphique en mode
texte. Un didacticiel de ce logiciel est disponible en ligne à
l’adresse :
http://www.cri74.org/linux/howto/grub-howto.html
Pour faire cohabiter GNU/Linux et Microsoft Windows sur un même disque, le plus simple est de commencer par installer ce second.
Précautions d’usage
Attention ! Une mauvaise utilisation d’un gestionnaire d’amorçage
peut vous empêcher de démarrer certains systèmes sur votre ordinateur.
Si vous ne maîtrisez pas encore bien celui que vous utilisez, n’oubliez
pas de prendre certaines précautions :
- créer une disquette de démarrage, comme un système GNU/Linux vous le propose lors de l’installation d’une version d’un noyau ;
- si vous utilisez Microsoft Windows, créer une disquette de
récupération d’urgence comme cela vous est proposé lors de
l’installation.
Qu’est-ce qu’une distribution « live » ?
On appelle distribution « Live » une distribution
GNU/Linux capable de s’exécuter depuis le disque dur, sans qu’une
installation sur le disque dur soit requise. Knoppix et MandrakeMove
sont des exemples de distributions « live ».
Une version française de la Knoppix peut être
téléchargée en ligne depuis le site http://knoppix-fr.org/ ou achetée
dans un magasin. La distribution MandrakeMove peut être téléchargée sur
le site de Mandriva (ex MandrakeSoft) http://www.mandriva.com/fr/download/ ou
achetée dans un magasin. Dans le cas d’un téléchargement, il sera
ensuite nécessaire de graver l’image ainsi récupérée sur un CD avant de
pouvoir utiliser la distribution live.
Pour tester le support d’un ordinateur par GNU/Linux
Une distribution « live » permet de tester le bon
fonctionnement de GNU/Linux avant une éventuelle installation. Une
fiche pratique sur ce thème intitulée « Installer GNU/Linux sur son
ordinateur », disponible dans votre EPN, vous fournira plus
d’informations sur ce point.
Pour découvrir GNU/Linux et certains logiciels libres
Des distributions « live » thématiques, permettant
à un public ciblé de découvrir GNU/Linux sont également disponibles.
L’association OFSET (« Organization for Free Software in Education and
Teaching », http://www.ofset.org/) a par exemple développé une gamme de
CD éducatifs dont le CD Freeduc, proposant un large éventail de
logiciel pour les écoliers et étudiants de tous âges -
http://www.ofset.org/freeduc-cd.
De nombreuses distributions « live » thématiques sont aujourd’hui
disponibles. Citons parmi elles Freeduc-Sup, conçue pour répondre aux besoins des formations post-bac en informatique et en physique (http://www.freeduc-sup.eu.org/), GeeXBox, qui propose un lecteur
multimédia sous GNU/Linux (http://www.geexbox.org/fr/index.html) et
Oralux, destinée aux malvoyants (http://oralux.org/). Le site Framasoft
en propose une liste consultable en ligne à l’adresse
http://www.framasoft.net/rubrique277.html.